Le lundi 5 décembre, le Ministre d’Etat Pierre Dartout a lancé officiellement l’application mo...
Découvrir le projetElément phare de la Smart City et du programme #ExtendedMonaco, le déploiement de la navette électrique et autonome en Principauté s’inscrit dans la volonté du Gouvernement de soutenir la transition énergétique et numérique du pays.
Le projet mené en partenariat par les services de l’urbanisme de la Principauté, la DITN (Délégation Interministérielle en charge de la Transition Numérique) et la Compagnie des Autobus de Monaco (CAM) est un aperçu des mobilités de demain.
Cette phase d’apprentissage a pris la forme d’une boucle d’environ 1 KM où les touristes et résidents ont pu gratuitement prendre place à bord d’un véhicule de 15 places dont 11 assises pour se déplacer à allure de 15 km/h aux quatre coins du Rocher, centre historique de la Principauté.
La navette fabriquée par la société française Navya a été mise officiellement en circulation le 3 juillet 2019 dont l’exploitation a été confiée à la CAM en partenariat avec l’opérateur Keolis.
Comme le souligne Georges Gambarini, en charge des projets Smart City pour le Gouvernement Princier, « les technologies de mobilité autonome pourront à terme être de bons compléments à nos mobilités traditionnelles » pour assurer par exemple la liaison avec des quartiers plus isolés, à des horaires nocturnes, lors d’évènements spécifiques, ou plus généralement quand le réseau de transport ne pas répondre aux besoins des usagers. »
La navette est une véritable révolution technologique pensée au prisme des usagers. Elle répond aux besoins spécifiques d’un véhicule autonome tout en optimisant les fonctions de navigation et de sécurité. La solution créée par Navya se base sur des systèmes de guidage et de détection performants qui associent plusieurs technologies de pointe (lidars, caméras, GPS RTK, IMU et odométrie).
L’exploitation des données recueillies par ces différents capteurs associés aux logiciels de « deep learning » font que la navette peut se déplacer efficacement et prendre les décisions les plus adaptées. Et cela, sans volant ni pédale !
Néanmoins lors de cette phase d’expérimentation, le déplacement de la navette reste sous la surveillance d’un opérateur à bord qui peut à tout moment débrayer pour passer en mode manuel.
« La navette autonome apprend un parcours de manière informatique et ensuite elle va reproduire ce parcours en calculant des différences par rapport à ce qu’on lui a appris. Les différences sont par exemples les piétons et les feux rouges. Elle fonctionne en reconstituant son environnement de manière virtuelle à travers des faisceaux lasers et en se géolocalisant de manière très précise. En effet, lorsque, nous particulier, on utilise un GPS, on est connecté en moyenne à 3 ou 4 satellites. Cette navette lorsqu’elle roule, elle est connectée à entre 12 et 16 satellites, ce qui lui permet d’avoir une géolocalisation au centimètre près », explique Georges Gambarini.
L’expérimentation réalisée cet été sur le rocher monégasque offre la possibilité de recueillir de nombreuses informations en vue d’une utilisation future. En effet, ce test grandeur nature a permis de voir si les usages étaient adaptés tant au niveau culturel, fonctionnel et technologique mais aussi réunir d’importantes caractéristiques très intéressantes pour notre apprentissage tel que le test de la qualité du réseau GPS en Principauté et l’analyse des capacités de la navette à naviguer en zone étroite ou en présence d’une forte fréquentation piétonne. Une étude de satisfaction a été menée auprès d’une population mixte pour mesurer l’accueil fait à cette initiative.
« Les apprentissages issus de cette expérimentation servent à travailler le temps long pour préparer la Principauté sur les plans technologiques, réglementaires et fonctionnels aux modes de mobilité doux de demain », ajoute Georges Gambarini.
expérimentation grandeur nature en principauté sur route ouverte
passagers transportés cet été
Km parcourus
de taux de remplissage aux heures d’exploitation