Monaco Santé, première brique de l’e-santé monégasque

Opérationnel depuis janvier 2021, le portail Monaco Santé, décliné en site internet et en application pour mobiles, centralise les informations médicales de la Principauté et propose de nombreux services de e-santé.

Initié en 2018, le portail Monaco Santé représente une brique essentielle de l’e-santé monégasque. Pensée comme un outil simple et fluide, cette plateforme d’informations médicales et scientifiques accessibles pour tous répond aux attentes des patients qui souhaitent bénéficier des facilités offertes par les nouvelles technologies.  « Monaco Santé permet de rapprocher les professionnels de la santé et le grand public. Il est facile à utiliser et accompagne la population dans son parcours de soins », indique Didier Gamerdinger, Conseiller-Ministre des Affaires sociales et de la Santé.

Prise de rendez-vous en ligne

Disponible 24h/24, 7j/7, ce portail numérique www.monacosante.mc propose en effet un annuaire de l’ensemble des professionnels de santé en ville ou dans les établissements de santé de la Principauté et surtout, une prise de rendez-vous. Médecins, infirmiers, ostéopathes, dentistes, kinésithérapeutes… A son lancement officiel le 21 janvier 2021, Monaco Santé avait déjà réuni 175 professionnels et généré 600 rendez-vous. En pleine crise sanitaire liée à l’épidémie de coronavirus, le site permet de se renseigner et in fine s’inscrire dans le cadre de la campagne de vaccination contre la Covid-19.

Comment ça marche ? Concrètement, le patient peut créer son compte dans l’espace patient pour suivre et gérer ses rendez-vous à venir et l’historique de ses consultations ainsi que celles de ses proches, archiver ses informations personnelles ou encore consulter les « numéros d’urgence » et de garde synchronisés en temps réel. Bientôt, il pourra échanger facilement et en direct avec les professionnels de santé. « En avril prochain, on lancera la téléconsultation pendant le soin et la messagerie sécurisée de santé ainsi que l’imagerie médicale pour stocker et échanger des données, des analyses, des radios, entre médecins et entre patients et médecins, ce qui permettra de traiter avant le soin et pendant le soin », explique Frédéric Genta, Délégué interministériel en charge de la transition numérique. Avant d’ajouter : « La santé se décompose entre l’avant, le pendant et après le soin. Par analogie, la e-santé fonctionnera logiquement de la même façon. »

Fluidifier la communication et raccourcir les délais

Monaco Santé a pour principe le partage d’informations. « Ce portail de santé va permettre de fluidifier la communication entre les différents acteurs de santé, médecins, pharmaciens, laboratoires d’analyses, et les patients », se réjouit Caroline Rougaigon-vernin, présidente de l’ordre des pharmaciens.  « La e-santé va rapprocher le patient de son médecin mais aussi augmenter l’efficience, le partage de données et éviter les erreurs médicales liées au fait que les acteurs de santé n’aient pas les bonnes informations au bon moment », souligne le Dr. Jean-Michel Cucchi, président de l’ordre des médecins. Les professionnels de santé saluent ainsi le gain de temps et la meilleure prise en charge pour les patients qu’apporte cette plateforme.

« Le portail va permettre l’accès de tous et pour tous à la santé connectée », observe Benoite de Sevelinges, directrice du Centre hospitalier Princesse Grace. Signe d’une politique publique de e-santé incitative, « les licences sont offertes aux professionnels de santé pendant 5 ans », note Frédéric Genta.

Cybersécurité

Traduit en cinq langues (français, anglais, italien, espagnol, russe), cet outil a pour objectif d’offrir un outil fonctionnel aux monégasques, résidents et visiteurs de la Principauté. L’application est disponible sur iOS et Android. Qui dit numérique dit aussi cybersécurité. « Le portail Monaco Santé a reçu le processus d’homologation de l’Agence monégasque de sécurité numérique (AMSN). Il a subi des tests d’intrusion. Il a été audité pour identifier les brèches. Il répond aux plus hauts standards de sécurité », précise le délégué interministériel Frédéric Genta.