Icebreaker : Reconnecter l’humanité avec la nature en utilisant le numérique

04 juillet 2019

Le 3 Juillet, un accord entre Icebreaker, la société de production de Luc Jacquet et le Gouvernement Princier avec la Fondation Prince Albert II de Monaco (FPA2) vient d’être signé en présence du Prince Albert II et de nombreuses personnalités monégasques. L’objectif de ce partenariat est d’attirer des investisseurs.

Luc Jacquet, réalisateur oscarisé pour son documentaire « La Marche de l’Empereur », et son associé dans Icebreaker, Sophokles Tasioulis, étaient conscients  d’être « face à une impasse » : « Nous n’étions plus en mesure de financer et produire ce type de films (environnementaux) de la même manière qu’auparavant… » C’est ainsi qu’est né l’accord de partenariat signé avec le Gouvernement monégasque et la Fondation Prince Albert II, ayant pour objectif de mettre sur pied de nouvelles méthodes de financement pour le cinéma.

Facilité par le numérique et les projets législatifs impulsés par le programme Extended Monaco, l’objectif est en effet de lever des fonds avec des actifs numériques échangeables contre des cryptomonnaies.

Ainsi, à travers une ICO (Initial Coin Offering), le Gouvernement Princier et Icebreaker permettent une levée de fond d’un nouveau genre, où les potentiels investisseurs achètent des tokens sur une plateforme régie par les principes de la Blockchain pour d’une part, participer au financement du film et d’autre part, utiliser ces investissements ou en tirer une valeur supérieure à la valeur d’achat.

Cette nouvelle approche du financement permet, selon le réalisateur Luc Jacquet, de « retrouver une liberté de création » face à une industrie cinématographique qui peine parfois à miser sur des concepts différents.

Icebreaker devient ainsi la première entreprise à expérimenter ce nouveau concept de financement sur le territoire de la Principauté. Le délégué interministériel chargé de la transition numérique, Frédéric Genta affirme son ambition : « Nous voulons créer annuellement 150 emplois liés à la blockchain et espérons que ceux-ci attireront d’autres talents ». L’objectif est d’accueillir en terres monégasque jusqu’à dix ICO par an en sélectionnant et diversifiant les types de projet.

La crédibilité des porteurs de projet sera vérifiée tout comme l’adéquation du projet avec les thématiques sélectionnées par le Souverain, à savoir l’environnement, la « cleantech », et la « real estate tech ».

La première de ces levées de fonds sera menée par le cinéaste Luc Jacquet, qui veut ainsi financer cinq films et deux festivals de cinéma, a indiqué Frédéric Genta, le délégué interministériel pour le numérique de la Principauté. Monaco «veut être l’Etat qui procure les ICO les plus sécurisées au monde», a-t-il déclaré. Dans le cas de la levée de fonds de la société de Luc Jacquet, ces jetons «donneront droit à des revenus financiers en fonction de la performance de ses films», a-t-il ajouté.

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